Une erreur commise souvent pour les objectifs : faire toujours mieux que l’année précédente…
Ce n’est, bien sûr, en aucune façon le fait d’avoir des objectifs à la hausse. C’est bien de viser plus haut, plus fort, plus vite. Le progrès passe par là…mais c’est le terme « toujours » qui me pose problème. Car il est important de bien considérer le contexte de l’année en cours, comprendre les chiffres et éventuellement percevoir l’ensemble des conditions variables externes et internes. Exemples:
2 exemples :
Montpellier en rugby, sait déjà en fin juin 2011, que sa nouvelle année 2011/2012 va être beaucoup plus compliquée, avec de nombreux « cadres » importants de son effectif qui seront en coupe du Monde en début de championnat. Et leur finale est due à une réussite sur des matches de quart et de demi et surtout la non réussite des buteurs adverses… ils ne peuvent pas prétendre à gagner cette année… être dans les 4 serait excellent, dans les 8 plutôt bien, en dessous passable et descendre, mauvais… en aucune manière ils « devront » faire mieux en 2012.. ; sous peine de créer une grosse désillusion.
Le joueur de tennis Jeremy Chardy, qui accède à la 32e place mondial à la fin de l’année 2010, ne doit pas rechercher à être obligatoirement dans le top 20 l’année suivante, car si on regarde bien , il faudrait enlever, pour être juste, le meilleur résultat et le moins bon, pour avoir sa « moyenne » de résultat sur l’année, et là, ce serait une place de 50e qui semble être son bon classement… on est souvent attiré par la brillance de son « meilleur » résultat mais souvent il « aveugle » , ne permettant pas de définir de juste paliers de progrès, et créant souvent des frustrations qui auraient pu être évitées.
Eclairage sur ce sujet avec l’intelligence du numéro 1 mondial de tennis Novak Djokovic, qui déclare en 2011 que « L’année prochaine, si je fais déjà la moitié de ce que j’ai fait cette année, je serai heureux. » car il sait que « Combien de joueurs ont déjà réalisé le Grand Chelem? Un ou deux » même si il est conscient que un tournoi du Grand Chelem est un graal du joueur de tennis qui veut s’inscrire dans l’histoire du tennis « J’ai encore beaucoup de choses à me prouver et à prouver au monde du tennis. Je veux encore gagner plus de Grands Chelems. Ce serait incroyable de réussir à gagner sur les quatre Grands Chelems. Mon ambition est donc de remporter Roland-Garros, mais cela prendra du temps. »
Une bonne programmation, de bons objectifs sont des conditions d’un bon management durable… malheureusement, dans le sport et dans les entreprises d’aujourd’hui, on est trop dans le « toujours plus », souvent décidé en cascades hiérarchiques. Sans bien comprendre le contexte et l’ensemble de ce qui passe sur le terrain… et que l’on s’étonne qu’il y ait de la casse….
Dernier mot à Novak Djokovic « Cette année, mes résultats sont incroyables. Je pense que cela vient aussi d’une bonne programmation. Aujourd’hui, je sais quand je dois faire une petite pause, quand mon corps a besoin de repos, quand je dois être prêt et comment me préparer. J’ai appris à mieux gérer ma programmation grâce à une excellente équipe qui m’aide à être performant lors des événements importants. Après une longue saison et beaucoup de matches, je sens que je suis prêt mentalement et physiquement. »
Paroles de sage…à la veille du passage à la nouvelle année!
Bons objectifs 2012.