Et maintenant la Laver Cup ?
La Laver cup, qu’est ce que c’est ?
Sur le principe de la Ryder Cup au golf, une équipe représentant l’Europe contre une équipe représentant le reste du monde.
A l’origine de ce projet, Roger Federer lui-même et son agent, Tony Godsick ont annoncé la création d’une nouvelle épreuve nommée Laver Cup en hommage à son idole de toujours et légende du tennis, le champion Rod Laver.
La première édition se tiendrait à Prague du 22 au 24 septembre 2017.
Les autres joueurs, quatre par équipe, seront désignés en fonction de leur classement ATP. Quant au format de l’épreuve, il sera de trois simples et un double.
Il n’y aura pas de points ATP distribués, mais un « prize money »…sûrement intéressant !
Et cerise sur la gâteau, John McEnroe et Bjorn Borg ont respectivement été choisis comme capitaines des deux équipes.
Voir la présentation avec Federer, Nadal, Laver, Borg et Mc Enroe…
https://www.youtube.com/watch?v=lhngTCDi_5g
Roger Federer « Cela va être incroyable d’être enfin dans la même équipe que ‘Rafa' », s’est félicité le Suisse lors de la présentation du projet. Incroyable aussi pour le spectacle offert au public.
on va se régaler à voir les « maîtres »…
Alors La coupe Davis… renvoyée aux oubliettes ?
Si les meilleurs joueurs s’organisent pour avoir leur compétition, avec le top du top en participation… alors que va devenir l’illustre Coupe Davis…
Va-t-on voir la Laver Cup s’essouffler comme la WTT ou la IPTL, ou encore la ATP World Team Cup… et voir la Coupe Davis tenir, tant bien que mal, au fil des années…
que lui reste-elle, à cette coupe Davis ?
La Laver cup est organisée deux semaines après l’US Open, avec semble-t-il tous les meilleurs joueurs… elle risque d’alourdir un calendrier déjà bien chargé…
La menace est donc de concurrencer directement la Coupe Davis
Ah cette Coupe Davis … on nous dit que chaque année, le prestige de cette épreuve de 117 ans se dépérit.
Tout le monde en parle… les joueurs (voir la chapitre joueur), l’ancien et le nouveau président de la fédération Internationale..
L’ancien la joue tradition :
«Nous savons que le tennis a changé, mais nous incarnons l’institution, avait dit Francesco Ricci-Bitti à Lille en 2014. Nous représentons les valeurs de ce sport.»
C’est vrai que cette épreuve est mondiale et son intérêt se retrouve dans la participation de 618 joueurs de 134 nations différentes en 2016…
Organisée dans 58 pays, son taux d’attachement est important … ce sont souvent trois jours mémorables avec une ambiance incroyable…
Retour sur son histoire et sa création,
Créée en 1900 par Dwight Davis, la coupe Davis s’appelle à l’époque l’International Lawn Tennis Challenge
et c’est un défi international de tennis sur gazon, et elle n’oppose alors que la Grande-Bretagne et les États-Unis.
Entre 1900 et 1910, seulement six équipes prennent part à l’épreuve :
les États-Unis, le Royaume-Uni (sous le nom d’Îles britanniques), la Belgique, la France, l’Autriche-Hongrie et l’Australasie (équipe d’Australie et Nouvelle-Zélande).
La compétition s’ouvre « à toutes les nations civilisées d’Orient en Occident », selon un slogan de la Coupe Davis au début des années 1920.
34 nations sont ainsi en compétition en 1927.
La nation détentrice du célèbre Saladier d’argent n’avait, l’année suivante, qu’à défendre son titre contre la nation qui avait battu toutes les autres, au cours d’une ultime rencontre appelée « Challenge Round ».
Elle ne prend son nom actuel qu’en 1945 après la mort de son créateur.
Evolution de son format
Son format a très peu changé
Depuis sa création, la formule des rencontres est resté fidèle à la formule instaurée par Dwight Davis.
5 rencontres qui se déroulent sur trois jours, au cours desquels quatre simples sont entrecoupés d’un double.
La formule générale de la compétition a beaucoup évolué.
D’abord regroupés en un seul championnat, les prétendants ont ensuite été répartis par zones géographiques :
1923 : Création des zones Amérique et Europe ;
1952 : Création de la zone Est ;
1959 : Zone Amérique scindée en 2 : Nord/Centre et Sud ;
1964 : Zone Est scindée en 2 : A et B ;
1966 : Zone Europe scindée en 2 : A et B.
Les vainqueurs de chaque zone se rencontraient ensuite dans une finale « inter-zone » permettant d’élire le challenger au titre.
1972 : le vainqueur de l’année précédente devant désormais passer les tours comme les autres équipes.
1981 : avec l’apparition d’un tableau final sur quatre tours, où s’affronte une élite des seize meilleures nations de la planète dénommée « Groupe Mondial ».
Les autres équipes sont alors regroupées en trois nouvelles zones géographiques (Amérique, Asie et Océanie, Europe et Afrique), chacune subdivisées en quatre divisions (Groupe I, II, III et IV, du mieux au moins bien classé).
Un système de promotions et de rétrogradations est mis en place chaque année, associé pour les groupes supérieurs à un tournoi de barrage, où les meilleures nations d’un groupe rencontrent les plus faibles du groupe supérieur.
En 2017, 134 nations participent à la compétition.
Quel est le problème de cette coupe Davis?
Les grands joueurs la voient de plus en plus comme un fardeau qui vient perturber leur calendrier.
Les pays estiment aussi que l’organisation d’un match est de plus en plus difficile à assumer financièrement.
Des voix et non des moindres demandent de nouvelles réformes.
Andy Murray
« Je pense qu’il doit changer. Si les meilleurs joueurs ne jouent pas, l’événement perd de la valeur. »
Roger Federer
«La Coupe Davis a toujours été un poids à porter, et cela m’a créé bien plus de difficultés qu’autre chose dans ma carrière.»
« Les gens doivent comprendre que c’est impossible de tout faire…moi je considère qu’un tour de coupe Davis équivaut à retirer automatiquement un master 1000. Et moi je ne suis pas prêt à cela. Je privilégie encore mes choix individuels. Le moment viendra sans doute pour ça changera.
Est-ce que les gens préfèrent que je joue la coupe Davis que je batte les records des titres en Grand Chelem ? Est ce que les suisses ne préfèrent pas avoir un numéro 1 mondial ? Si je joue et je le paye plus tard au classement, on ne manquera pas de me dire « Ah, Ah tu n’es plus numéro 1 ! »
Novak Djokovic
« Le format n’est pas adapté pour les joueurs, surtout pour les top joueurs. La Coupe Davis tombe à la mauvaise période dans le calendrier. Si vous regardez depuis cinq ou six ans, les top joueurs jouent de moins en moins la Coupe Davis jusqu’au bout. Cela doit changer. »
« Je ne sais pas quel sera le futur de la Coupe Davis. Je respecte la Coupe Davis, elle a une longue histoire. J’adore jouer pour mon pays. C’est la seule compétition par équipes que l’on a dans notre sport.
Mais cela doit changer.
Je ne sais pas s’ils se rendent compte mais ils perdent beaucoup sur le plan commercial et marketing. Les gens ne connaissent pas le format de la compétition, le fonctionnement. Même la finale n’est pas toujours attrayante selon les pays. »
Nadal
«Je ne sais pas quelle est son importance aujourd’hui. C’est sympa de la gagner, mais la Coupe Davis n’a pas évolué dans le bon sens. Tous les meilleurs ne la disputent pas. Elle a perdu de sa valeur à mes yeux.»
En 2000 … déjà… John McEnroe
«J’ai fait savoir pendant de nombreuses années que le format actuel est un problème pour les meilleurs joueurs du monde. C’est mon espoir que la Coupe Davis soit restructurée pour qu’elle puisse atteindre tout son potentiel. »
Richard Gasquet : « mais ce n’est certainement pas celle de la finale sur terrain neutre qu’il nous faut. Jouer la Coupe Davis tous les ans, avec des Grands Chelems derrière, des Masters 1000, des changements de surface, des fuseaux horaires différents… Il faut trouver une amélioration ! »
Gilles Simon : « C’est important que les meilleurs joueurs disputent le tournoi, pour qu’il garde toute sa valeur et toute sa place. »
La force de la Coupe Davis réside dans son ambiance et son atmosphère. Sa faiblesse, c’est son format et sa place dans le calendrier. C’est là-dessus qu’il faut travailler, plutôt que sur le terrain neutre, qui risque d’abîmer l’ambiance ».
Michaël Llodra «Il va falloir se poser de bonnes questions… Il y a tellement d’argent sur le circuit entre les tournois du Grand Chelem, les tournois 1000, 500 et 250… Ça ne laisse plus beaucoup de place à la Coupe Davis. Elle n’excite plus vraiment les joueurs. »
Raisons de blessure, de récupération, de changement de surface, de retours financiers…
«Il y a des matches de Coupe Davis juste après Wimbledon, ou juste après l’Open d’Australie ou l’US Open.
Si vous jouez les finales de ces tournois, il faut revenir en Europe et faire abstraction des décalages horaires en l’espace de deux ou trois jours puis passer d’une surface à une autre. Vous soumettez votre corps à un risque de blessures », estime Novak Djokovic
Kevin Anderson :
« la TSA n’a pas été en mesure de fournir le soutien qui peut justifier de sacrifier mon programme et d’augmenter mon risque de blessure.
Si je suis blessé lors de la Coupe Davis, qui a eu lieu l’an dernier, je ne reçois aucun soutien, aucune assistance ou une assurance de personne.
Je suis tout seul »
L’enjeu ?
Cette épreuve mythique veut garder son âme et rester fidèle à son histoire…
mais reste-t-elle une des plus belles épreuves de l’histoire du tennis amputée de ses meilleurs éléments ?
Imaginez une coupe du Monde de football sans les meilleurs joueurs ? ou des Jeux Olympiques avec des seconds couteaux ? …
Que fait le top 10 ?
La plupart des joueurs regardent le premier tour à la télévision…
Car la Coupe Davis peine chaque année pour les séduire en février…
Eventuellement les meilleurs éléments reviennent pour les demi-finales et finales…
Mais le 1e tour devient une compétition très moyenne en niveau de participation.
D’abord les 2 équipes finalistes l’année dernière vont jouer la relégation cette année… défaites au 1e tour, elles étaient amputées de leurs meilleurs éléments.. l’Argentine, sans Juan Martin Del Potro (38e) et Federico Delbonis (49e), grands artisans du sacre de 2016 à Zagreb et la Croatie, sans Cilic, Karlovic, Coric et Dodig…
11 sur les 30 premiers ont participé… 1 aurait pu (Pouille) et 3 sont dans un autre groupe (1 ou 3, jouant à une autre date)
Et 15 absents…
1. | Murray Andy | |
2. | Djokovic Novak | |
3. | Wawrinka Stanislas | |
4. | Raonic Milos | |
5. | Nishikori Kei | |
6. | Nadal Rafael | |
7. | Cilic Marin | |
8. | Thiem Dominic |
Austria – group 1 -joue le 7/9 Avril |
9. | Monfils Gael | |
10. | Federer Roger | |
11. | Goffin David | |
12. | Berdych Tomas | |
13. | Dimitrov Grigor | |
14. | Tsonga Jo-Wilfried | |
15. | Kyrgios Nick | |
16. | Bautista-Agut Roberto | |
17. | Pouille Lucas |
France – aurait pu jouer |
18. | Karlovic Ivo | |
19. | Sock Jack | |
20. | Cuevas Pablo |
Uruguay – groupe 3 |
21. | Zverev Alexander | |
22. | Gasquet Richard | |
23. | Isner John | |
24. | Simon Gilles | |
25. | Ferrer David | |
26. | Carreno-Busta Pablo | |
27. | Querrey Sam | |
28. | Kohlschreiber Philipp | |
29. | Muller Gilles |
Luxembourg – groupe 3 |
30. | Ramos-Vinolas Albert |
L’opération modernité de l’ITF?
L’introduction du tie-break au cinquième set en Coupe Davis dès l’édition 2016.… L’argument de l’ancien président de l’ITF, Francesco Ricci Bitti, concernant leur « révolution ».… «Assister à un match de 7 heures, c’est bien pour les journalistes, mais pas pour le joueurs… »
Un petit de coup de pinceau… quand le moteur doit être refait…
Que veut le nouveau président ?
l’Américain David Haggerty
Lui veut porter la grande réforme de la Coupe Davis…
Il souhaite que la finale de l’édition 2018 se déroule sur terrain neutre.
Il indique que les formats de la Coupe Davis, mais aussi de la Fed Cup doivent changer. Une Fed cup a 16 pays (contre 8 actuellement) pour la finir par un Final Four.
Une Coupe Davis avec la finale sur un terrain neutre dans une ville choisie à l’avance avec l’objectif de ramener plus de spectateurs et donc plus de revenus.
ATP et WTA, concurrent de la Fédération Internationale de Tennis ?
Il est clair que l’ATP et la WTA considèrent la Coupe Davis et la Fed Cup féminine comme des concurrents, et non comme des partenaires.
L’ITF n’a pas de contrôle sur le tennis professionnel… Elle possède un contrôle sur les « 4 majeurs », les Grands Chelem et la Coupe Davis et la Fed Cup… sinon, ils organisent les tournois secondaires de futures (« la 3e division » du circuit) et le cirucit juniors…
Il y a un équilibre qui s’est crée entre ces organismes pour établir un calendrier… Mais la tension est palpable, et l’écoute est faible …
Preuve, le vœux du nouveau président Haggerty de lieu neutre pour la finale, alors que l’ensemble des joueurs n’en veut pas… dixit Andy Murray, « Je me suis assis dans une salle avec tous les gars du conseil des joueurs, et personne n’était pour le lieu neutre »,
Novak Djokovic
« Le tennis est assez confus avec l’ITF, l’ATP et les Grands Chelems. Chaque entité est séparée. Il faut considérer tout le monde puis négocier.
La Coupe Davis est organisée par l’ITF, qui n’est pas très à l’écoute des joueurs.
La seule chose qu’ils veulent changer est une finale sur terrain neutre pour l’année prochaine ou dans deux ans. Mais la plupart des joueurs ne sont pas d’accord car vous enlevez la seule chose qu’ils aiment dans la Coupe Davis, à savoir les matchs à domicile »
Yannick Noah, sur Twitter: «Finale de la Davis Cup sur terrain neutre!!! N’importe quoi.»
« Faire passer les matches en deux jours, ça ne me pose pas de problème. Des matches en deux sets, non plus. Ce qu’il faut conserver, ce sont les matches dans les différents pays. Ça donne l’occasion à certains de voir du tennis de haut niveau alors qu’ils n’ont pas les moyens d’avoir de gros tournois. C’est bien pour la promotion du sport. »
Ce qui est sûr, c’est que l’ITF tient à sa coupe, et elle veut la garder chaque année car passer à un tournoi annuel de coupe du monde sur 8 jours ou à une compétition sur 2 ans de l’événement réduirait considérablement son exposition.
Une Coupe Davis biennale serait la banaliser…
L’argent
Certes, cet argent, c’est pour partager…
Pour la Fédération Internationale de Tennis, la Coupe Davis est une source importante de revenus qu’elle redistribue en partie aux fédérations les moins riches.
Bernard Giudicelli, président du Comité de la Coupe Davis à la Fédération Internationale de Tennis, le dit clairement : « L’engagement de David Haggerty (le Président de l’ITF) est que plus aucune nation ne doit perdre d’argent en organisant la Fed Cup ou la Coupe Davis. Les bénéfices dégagés par cette nouvelle formule seront réinvestis dans l’organisation de la Coupe. Le sens de la réforme est d’aboutir à un modèle vertueux ».
L’argent est essentiel, car dans l’esprit de David Haggerty, « Avec une finale sur un terrain neutre nous pourrons travailler avec nos partenaires de diffusion et en faire de plus grands shows que deux nations qui savent qu’elles s’affrontent».
Pour David Haggerty, « une ville hôte serait élue trois à cinq ans en avance
Car la Coupe Davis, c’est 135 nations…
C’est une manière de débloquer des revenus qui aideront à faire grandir le tennis.
Nous avons 700 000 spectateurs qui assistent à la Coupe Davis et la Fed Cup chaque année et près de 3,6 milliards de personnes qui regardent les compétitions à la télé, mais on peut faire plus.
Si vous avez un site fixe, les gens peuvent commencer à prévoir en avance.
Avec une finale sur un terrain neutre nous pourrons travailler avec nos partenaires de diffusion et en faire de plus grands shows que deux nations qui savent qu’elles s’affrontent»
l’argent , où va-t-il ?
« L’épreuve n’est pas directement lucrative pour les joueurs car l’argent de la Coupe Davis va d’abord dans les poches de l’ITF et dans celles des fédérations nationales qui organisent les rencontres à domicile et redistribuent peu ou prou aux joueurs.
La compétition profite essentiellement à la réputation des joueurs.
Le deal est implicitement clair pour tous les acteurs…
La fédération Internationale touche environ une vingtaine de millions d’euros (soit environ 60% des revenus de l’ITF), peu comparés aux recettes des grands chelems (environ 200 millions d’euros de chiffre d’affaire par événement)» écrit Emmanuel Bayle, professeur en gestion du sport à l’Institut des sciences du sport de l’université de Lausanne (ISSUL), dans son article
Les prix en Coupe Davis ?
L’ITF reverse environ US$ 10 millions en prix.
En particulier grâce aux partenaires, comme la BNP Paribas, sponsor en titre de la Coupe Davis.
Et rappelez vous, jusqu’en 1981, aucun prix en argent a été décerné pour la Coupe Davis…
Combien gagnent les joueurs?
Mystère… on parle pas trop d’argent… c’est un peu tabou dans ce milieu…
Pour preuve, même le détail de la ventilation de cet argent n’est jamais fourni explicitement par la Fédération internationale de tennis (FIT) …
Il y a de l’argent, mais on ne sait pas combien…
Les dotations sont est données aux fédérations nationales. Celles ci peuvent faire ce qu’elles veulent et de rémunérer leurs joueurs comme elles l’entendent.
Il paraît que les joeurs gagnent très bien, semble-t-il, surtout les grandes nations, et ceux qui jouent à domicile et qui gagnent !
Dans un petit pays comme l’Irlande, les joueurs reçoivent une commission de match, qui est complétée sur la base du résultat.
Par exemple, deux victoires permettent de gagner de 3 000 à 3 500 €… C’est un montant modeste pour un joueur classé 150ème dans le monde à essayer de gagner sa vie en tant que professionnel et tout à fait compréhensible si il devra, par nécessité, être égoïste à l’occasion. (voir lettre de Kevin Anderson à la fin de l’article)
L’argent de l’ITF, c’est peu, selon Christophe Fagniez, ancien directeur général délégué de la fédération, « Une équipe finaliste doit gagner environ 120 000 euros… Le gain d’une finale en Coupe Davis, c’est à peu près l’équivalent d’un huitième de finale de Grand Chelem,… sauf que, là, c’est une somme à se partager à plusieurs. »
En 2014, on parle de 305 410 € pour les finalistes et pour les vainqueurs Suisses 556 341
En France, un système a été mis en place, il y a plus de 25 ans. Précisément, depuis 1991, date de la première année de capitanat de Yannick Noah et à la victoire historique de Lyon face aux Etats-Unis.
« On met toutes les charges et les produits d’une campagne de Coupe Davis sur un compte à part et quand il y a un solde positif, il est reversé aux joueurs et au capitaine », poursuit Christophe Fagniez.
Addition de toutes les recettes accumulées pendant une saison:
- dotations de l’ITF,
- droits de télévision,
- contrats de sponsoring liés à l’équipe et produit de la billetterie.
Addition de toutes les dépenses:
- frais de déplacement et d’hébergement,
- location des salles et mise en place des infrastructures lorsque la France est la nation qui reçoit…
et on fait le calcul et on se retrouve avec un bénéfice à partager, entre les joueurs…
Comment l’argent est-il alors réparti ?
Trois critères sont pris en compte :
- le nombre de sélections,
- le nombre de matchs joués
- le nombre de points apportés dans des rencontres à enjeu.
Les primes attribuées aux joueurs et au capitaine dépendent des bénéfices réalisés par la Fédération française (FFT) sur les deux dernières campagnes de Coupe Davis.
Rétribution tous les 2 ans tous les deux ans. Pour être éligible, il faut avoir joué l’année en question ou la précédente, ce qui permet une forme de solidarité pour ceux qui auraient joué une mauvaise année et qui peuvent ainsi bénéficier, en partie, des éventuels bons résultats de l’année d’avant ou d’après.
Avec une précision «Les parts revenant aux équipes des deux campagnes sont calculées au prorata du nombre des rencontres disputées lors de chacune d’elles, la part revenant à l’équipe de la campagne précédente ne pouvant toutefois excéder 50 %».
- une sélection vaut un point,
- un match joué vaut un point,
- une victoire vaut un point (sauf en double où chaque joueur n’obtient que 0,5 point).
- Il est d’usage que le 5e homme d’une rencontre marque lui aussi un point.
Les points sont additionnés et, au bout des deux ans, 85 % de la somme disponible sont répartis entre les joueurs, proportionnellement à leur nombre de points.
Et les 15 % manquants ?
Ils sont pour le capitaine qui a un pourcentage fixe dans son contrat.
Les autres membres du staff (entraîneurs, kinés, etc.) ne sont pas intéressés car ils sont payés en salaires ou honoraires pour les tâches qu’ils accomplissent….
Question ouverte : Et les Pierce, Pioline, et les autres intervenants? comment sont-ils rémunérés ?
À l’inverse, les joueurs ne touchent aucun cachet pour venir en équipe de France et si deux années de suite ils perdent au premier tour, ils peuvent ne pas toucher le moindre centime.
Sachant que l’essentiel des recettes vient de la billetterie et que le plus gros poste de dépenses est les déplacements, une saison idéale est idéale sera une année avec que des matchs à domicile et un parcours jusqu’en finale.
Par exemple fin 2010 sur les résultats de 2009 et 2010 :
15% sont pour Guy Forget, et le salaire des joueurs est calculé sur deux campagnes de coupe Davis.
Après la finale en Serbie, ce sont 8 joueurs qui ont été payés,: Jo-Wilfried Tsonga, Gaël Monfils, Richard Gasquet, Gilles Simon, Michaël Llodra, Jérémy Chardy, Julien Benneteau et Arnaud Clément.
Michaël Llodra a été l’homme le plus présent avec 18,5 points suivant le barême
Bénéfices de 2009 se seraient élevés, d’après l’Equipe, à quelque 170.000 euros
Bénéfices de 2010 auraient approché le 1,6 million d’euros
donc Forget aurait eu 250.000 euros en deux ans (15% de 1,8 million)
les joueurs se partageant 1,2 millions avec un quart pour Llodra. (300.000€)
pour la campagne 2013-2014, on peut penser que c’était intéressant pour les joueurs de jouer 5 rencontres sur 6 jouées à domicile en 2013, avec demi-finale 2014 à Roland-Garros (près de 45 000 tickets sur trois jours) et une finale à Lille (3 fois 27 000 places) qui aurait rapporté à elle seule 2,5 millions de bénéfiques (7,5 millions d’euros de recettes et 5 millions de dépenses)…
On suppose que capitaine Yannick a du négocier pour le coût du construction du terrain de la Guadeloupe du 1e tour 2016 ne sont pas supporté par le joueurs… sous peine de grever le budget…
… et oui, pas de chiffre…
On vous l’a dit c’est tabou ! surtout en Coupe Davis…
On veut passer les valeurs en premier.. mais pourquoi aussi occulter l’argent, il n’est pas si sale que cela ?
Le tennis est un sport professionnel, et la rémunération des joueurs devrait être transparente, comme les 84 000 € de salaire annuel du président élu de la FFT.
Allez un effort…
Comme entraîneur de l’équipe de France de Coupe Davis, pour six à huit semaines par année de compétition la prime de 15% des bénéfices dégagés par la Fédération française de tennis .. cela devrait être 200.000 euros pour les 2 années, et cela peut aller jusqu’au million en cas de (double) victoire…
Revenons aux solutions pour redonner de l’éclat à cette épreuve mythique mais émoussée…
Les pistes pour la Coupe Davis?
l’enjeu pour l’ITF est double :
- attirer et conserver les meilleurs pour avoir un produit rare et exclusif
- améliorer la rentabilité de l’événement pour développer une capacité financière redistributive plus forte au service du développement du tennis dans le monde.
Alors l’ITF doit :
- maintenir la tradition avec quelques adaptations, raréfier le produit, créer un nouveau produit.
- Maintenir la tradition, c’est garder la formule actuelle avec des adaptations …
- Raréfier le produit, ce serait lui donner plus de valeur …
- Créer un nouveau produit …
Reprenons
Maintenir la tradition, c’est garder la formule actuelle avec des adaptations … nous voyons bien que les modifications prises sont trop mineures, bien trop cosmétiques, et elles ne changent rien…
Peut être , faut-il aller plus loin en réduisant le format des rencontres à des matchs au meilleur des trois sets, en jouant sur 2 jours comme la Fed Cup ?
Il y a un gros problème avec les meilleurs joueurs, et cela donnerait-il plus d’envie de jouer aux meilleurs ?
mais il semble que le problème se pose avec les plus petits pays, car beaucoup de pays souffrent économiquement pour accueillir des rencontres de Coupe Davis, fréquemment déficitaires dans les divisions inférieures.
«Dans environ 90% des cas, organiser une rencontre de Coupe Davis coûte plus d’argent que cela n’en rapporte… Dans les divisions inférieures, il est arrivé que des nations qui avaient l’avantage du terrain le rendent à leurs adversaires quand elles ne déclaraient pas carrément forfait. Seuls les pays riches peuvent s’en sortir, à commencer par les quatre du Grand Chelem.» a déclaré Todd Woodbridge.
Raréfier le produit, ce serait lui donner plus de valeur en l’organisant tous les deux ans. Par exemple, les années impairs hors JO. Organiser la compétition sur deux ans, et non plus sur une année, avec le 1er tour et les quarts de finale la première année, puis les demies et la finale la suivante.
Un scénario peu probable compte tenu de son importance pour le budget ITF, qui ne veut pas perdre « sa vache à lait », et pas sûr que cela donnerait plus d’envie aux réfractaires d’aujourd’hui.
Créer un nouveau produit :
Réunir les meilleures équipes sur un même lieu l’espace de quelques jours comme pour une Coupe du monde de football?
mettre en place un « final four sur 4 jours » ou un « final 8 sur une semaine » avec des matches au meilleur des trois sets dans une grande ville internationale d’accueil qui pourrait tourner tous les quatre ans ou une mégalopole asiatique qui pourrait y trouver son 5e grand chelem, comme suggère Emmanuel Bayle.
Les réactions négatives des tenants de la tradition (comme Noah par exemple).
Les questions à se poser, c’est comment garantir la présence des meilleurs ? comment en faire une priorité pour eux?
Changer la formule pour en faire une priorité ?
Un calendrier facilement maîtrisable avec une seule date bloquée ?
Novak Djokovic
« Pourquoi ne pas imaginer une épreuve sur deux semaines tous les ans ou tous les deux ans. Il y aurait 16 équipes jouant dans quatre groupes et dans quatre endroits différents, puis une phase finale à quatre pays? »
« Pour moi, le seul format qui peut fonctionner est de rassembler en différents lieux sur une ou deux semaines les pays dans quatre, cinq ou six groupes puis de les réunir sur un seul lieu pour les quarts, les demies et la finale, quelque chose comme ça.
Je ne suis pas le seul à penser cela.
Beaucoup de joueurs évoquent le format actuel car la Coupe Davis vient immédiatement après les tournois du Grand Chelem ou le Masters. Vous devez jouer trois jours au meilleur des cinq sets… Il faut réduire cela à deux jours au meilleur des trois matchs avec deux simples et un double. »
car ils veulent jouer pour leur pays, mais pas n’importe comment…
« Ce qui est important, c’est d’attirer les meilleurs joueurs du monde, car nous aimons tous représenter notre pays aux Jeux olympiques ou en Coupe Davis. Mais cela ne peut pas être quelque chose d’aussi fréquent », ajoute Djokovic.
En 2000 John McEnroe avait déjà émis l’idée qu’un mois devrait être mis de côté pour le tournoi, créant un « temps de Coupe Davis » que les joueurs et les fans puissent facilement l’identifier.
Michaël Llodra : Je reste persuadé que si vous donnez cinq millions d’Euros au vainqueur de la Coupe Davis, ça va changer des choses».
Yannick Noah : Obligation de jouer la Coupe Davis pour jouer les Grands Chelems ? comme l’obligation d’être sélectionné pour la Fed Cup ou la Coupe Davis pour jouer les JO…« J’aurais le pouvoir, je les obligerais à jouer. Tu ne joues pas la Coupe Davis, tu ne joues pas les Grands Chelems. »
On en est là… on est las aussi…
Rappel de la compétition 2017 World Grup – Groupe Mondial-
1e tour (huitième de finale)
03 FEB – 05 FEB 2017
Argentine Australie Belgique Canada Croatie République Tchèque France Allemagne Grande-Bretagne Italie Japon Russie Serbie Espagne Suisse Etats-Unis
quart de finale,
07 APR – 09 APR 2017
avec les rencontres Italie-Belgique, Australie-USA, France-Grande Bretagne, Serbie-Espagne.
demi-finale: 15 SEP – 17 SEP 2017
finale : 24 NOV – 26 NOV 2017
Perdant du 1e tour Play-offs, relégation,
15 SEP – 17 SEP 2017
avec Argentine, Canada, Croatie, République tchèque, Allemagne, Japon, Russie, Suisse, 2 équipes de la zone Amériques, 2 équipes de la zone Asie-Océanie, et 4 équipes de la zone Europe-Afrique
# les autres zones (voir dessous)
en résumé
Personne n’a la solution…
Trop de paramètre à prendre en compte, à différents niveaux…
Quel serait le bon levier…? personne n’a de début de solution…
C’est en lisant la lettre de Kevin Anderson, que je comprends qu’il est si difficile de se sortir de double contrainte…
Publié le 14 septembre 2012 par Kevin Anderson
http://kevinandersontennis.blogspot.fr/2012/09/an-open-letter-regarding-my-decision.html
Une-lettre-ouverte-concernant-ma-décision-de-ne-pas-jouer-en-Coupe Davis.
Tout d’abord, je voudrais souhaiter bonne chance à l’équipe SA ce week-end. Il est malheureux qu’il ne sera pas joué en Afrique du Sud, mais néanmoins je sais que les garçons vont jouer leurs coeurs. Je vais certainement suivre leurs progrès et les soutenir tout le chemin.
Il y a eu des discussions et des spéculations sur les raisons pour lesquelles je ne joue pas cette rencontre contre le Canada dans les médias et les médias sociaux.
Au début, je pensais qu’il valait mieux rester tranquille. Certaines personnes comprennent mes décisions, d’autres pas – c’est la vie. J’apprécie le soutien et je peux comprendre la critique juste. Cependant, comme c’est souvent le cas avec les médias, les faits sont faussés. Je ne pense pas que construire des opinions qui sont basées sur des informations inexactes est juste ou bénéfique.
En outre, j’ai entendu des déclarations qui sont non seulement incorrectes mais aussi hors de contact avec la réalité du tennis professionnel. Pour ces raisons, j’ai estimé qu’il était nécessaire de mettre les choses au clair.
Jouer au tennis professionnel est une profession très exigeante.
Il diffère de la plupart des autres sports en termes de son individualité et sa portée mondiale.
La saison est toute l’année, elle est jouée dans toutes les parties du monde et elle est de plus en plus concurrentielle. Pourtant je ne changerais pas ce que je fais pour tout l’or du monde. C’est mon travail, et celui que j’aime faire.
Afin de continuer à m’améliorer et à réussir il y a quelques facteurs à considérer.
Outre la motivation et le travail acharné, il faut trouver un moyen de rester en bonne santé. J’ai appris que cela nécessite une programmation appropriée des tournois et des périodes de repos.
Un autre facteur important est d’avoir une solide équipe de soutien.
En raison du succès que j’ai connu jusqu’à présent, je peux enfin me permettre d’employer un entraîneur à temps plein et un physiothérapeute. Cependant, comme on peut l’imaginer, c’est très cher. Au minimum, ce type de configuration coûte à un joueur 250 000 $ par an (R2 000 000 au taux de change actuel).
J’ai financé toute ma carrière tout seul.
Je me trouve dans une position délicate pour attirer des sponsors quand je suis un Sud-Africain vivant principalement aux États-Unis, donc je dois compter fortement sur le prix en argent qui n’est jamais garanti.
Avoir un entraîneur et un physio voyage avec moi est un énorme fardeau financier.
Le prix en argent pour quelqu’un avec mon classement n’est pas autant que vous pouvez l’espérer par rapport aux coûts de la vie en tournée.
Il n’est certainement pas comparable aux gains de Federer, Nadal, Djokovic, etc.
Tennis South Africa (TSA) n’a jamais fourni de soutien financier ou de financement pour couvrir les frais de participation à mes tournées.
En 2011, j’ai joué à la Coupe Davis parce que c’était financièrement intéressant de le faire. J’ai pu couvrir mes dépenses pendant la semaine de la Coupe Davis ainsi que limiter le coût pour l’ajuster à mon calendrier de tournoi. Toutefois, pour cette rencontre contre le Canada, TSA n’a pas été en mesure de fournir le soutien qui peut justifier de sacrifier mon programme et d’augmenter mon risque de blessure.
Si je suis blessé comme lors de la Coupe Davis, qui a eu lieu l’an dernier, je ne reçois aucun soutien, aucune assistance ou une assurance de personne.
Je suis tout seul.
J’ai dit à TSA pendant Wimbledon que la compensation pour la rencontre devait être suffisante pour faire face aux enjeux. J’étais disponible pour le match contre le Canada si TSA m’avait fait une offre qui répondait à mes préoccupations. Cependant, ils ne l’ont pas fait.
Les critiques insinuent que l’honneur de jouer pour son pays devrait obliger un joueur à concourir dans les liens de la Coupe Davis, indépendamment de ce que les incitations financières sont (ou ne sont pas) offerts.
Bien sûr jouer pour mon pays est une incitation massive à jouer, mais je serais fou de ne pas peser les conséquences aussi.
J’aimerais également clarifier ma participation à la phase finale du World Team Tennis (WTT) cette semaine.
(La WTT est circuit qui, en Amérique du Nord, oppose plusieurs équipes de tennis, au nom de villes américaines, regroupant à la fois des joueuses et des joueurs professionnels, Matches en simple (dames, messieurs), double (dames, messieurs) ou mixte, chaque rencontre se dispute en une manche, au meilleur des cinq jeux, avec un super tiebreak à quatre partout.)
Ma décision de jouer les finales de WTT est venu mois après mon choix de ne pas jouer la Coupe Davis.
Il y a environ un mois, on m’a demandé si je voulais participer à la finale du WTT, qui se déroule le même week-end que la Coupe Davis canadienne.
Les exigences physiques de WTT (qui se compose d’un premier à cinq matchs en simple et en double) ne peuvent être comparées à un match de Coupe Davis (qui implique potentiellement 3 matchs différents de 5 matchs sur 3 jours). Quiconque suggère autrement clairement ne connaît pas les faits. Il a été suggéré dans la presse et par le capitaine de la Coupe Davis JL de Jager que j’ai fabriqué une blessure pour m’excuser de la Coupe Davis, tout en ayant l’intention de jouer à WTT. Non seulement cela est complètement faux et non représentatif des faits, mais il est également impossible étant donné que l’équipe de WTT pour laquelle je vais jouer ne s’était qualifiée pour la phase finale que début août.
Enfin, je pense qu’il est important de souligner que je ne suis pas le seul joueur à avoir exprimé des inquiétudes au sujet des exigences physiques et de programmation de la Coupe Davis.
Il y a eu beaucoup de discussions sur les moyens possibles de changer le format de la Coupe Davis.
Il est ridicule qu’en plus du calendrier de tournée déjà exigeant, il y a en moyenne 3 rencontres de Coupe Davis par an. Il est fréquent que les meilleurs joueurs ne soient pas disponibles pour jouer à la Coupe Davis, y compris Roger Federer, Novak Djokovic, Rafael Nadal et Andy Murray. Je ne voudrais rien de plus que de voir un nouveau format de Coupe Davis qui rendrait plus facile pour tous nos meilleurs joueurs de rivaliser.
En résumé, pour conclure, je crois que je dois surveiller ma propre carrière et l’avenir de ma famille. Toute ma vie, j’ai fait d’innombrables sacrifices pour être le meilleur athlète que je puisse être. Malheureusement, parfois cela signifie prendre des décisions difficiles, surtout quand il s’agit de la Coupe Davis. Je suis fier d’être sud-africain et je ne crois pas que je dois le prouver par une participation sacrificielle à la Coupe Davis, 3 fois par an. Je représente fièrement l’Afrique du Sud chaque fois que je me présente sur le court; Je crois fondamentalement que la représentation sud-africaine aux matches ATP, WTA et Grand Chelem est tout aussi importante pour le tennis en Afrique du Sud que la Coupe Davis.
Publié le 14 septembre 2012 par Kevin Anderson
Bibliographie
http://www.slate.fr/story/98721/coupe-davis-malaise
http://www.welovetennis.fr/coupe-davis/119728-djokovic-veut-une-reforme
https://fr.wikipedia.org/wiki/Coupe_Davis
http://www.chelem.free.fr/cups/
http://www.slate.fr/story/40819/coupe-davis-argent
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