“I am a winner. I don’t lose”
“je suis un gagnant. Je ne perds pas”
Avant de mettre en valeur la victoire et son aspect conquérant, son sens positif, ses sources d’excellence … il y a une étape importante à ne pas négliger dans le processus de réussite… un stade oublié, qui met en valeur les meilleurs, et qui enfonce les plus sensibles… avec un aspect plutôt négatif car il s’agit d’évoquer la défaite.
Perdre. Etre vaincu. Etre deuxième…
Pourquoi est-il si important de comprendre que la défaite fait partie intégrante du processus qui mène l’athlète à trouver les ressources en lui, pour atteindre son objectif final : gagner…. ?
Car la faim de victoire se construit par la finalité de la défaite…
Avant de magnifier le côté positif du leader, du gagnant, du businessman qui voit la victoire comme unique issue du combat qu’il mène, il est essentiel de se pencher sur le rôle de la défaite dans ce processus de compétition.
La défaite est un puissant levier de réussite.
En effet, dans chaque compétition, business ou sport, haïr la défaite fait partie du mental de l’entrepreneur ou de l’athlète. De celui qui réussit.
Souvent à plus petit niveau, la défaite n’est pas acceptée, mais malheureusement elle n’est pas aussi utilisée. Au contraire, elle devient le sujet final et nuisible. Elle fait remonter de nombreux comportements négatifs et des attitudes parasites, qui ruinent les efforts à réussir. Trop d’ego, trop d’excuses, trop d‘émotions mal maitrisées, trop de pensées parallèles qui font dériver le sujet de son objectif initial : la victoire…
La défaite doit être acceptée, comme simplement comme une possibilité …. et elle sera refusée et elle va, indubitablement, être décuplée en énergie, détermination, et volonté de gagner… il y a une recyclage, une transformation de la défaite avant d’accéder à l’image positive de la victoire..
Le vainqueur hait la défaite, avant d’aimer la victoire….
Il aime ce processus mental et émotionnel, qu’il vit intensément, pendant ce moment qu’il appelle son « challenge »… Il le relève en cherchant tous les moyens possibles pour vaincre l’adversité, que ce soit l’environnement, la difficulté ou simplement un adversaire en face de lui.
Parfois il va trop loin en dépassant les règles soumises… triche, dopage, violence sont des points noirs de celui qui ambitionne de gagner à tout prix…
Le vrai gagnant va utiliser son potentiel mental, émotionnel, physique, technique, stratégique, pour être comme guidé vers l’unique résultat possible : la non défaite.
La force aspirationnelle de la victoire passe par la défaite, et son refus inconditionnel de la vivre.
Souvent dans les interview de champions qui réussissent, la défaite est plus forte que la victoire. Elle frappe au cœur même de l’individu. Son goût amer reste longtemps, elle empêche le sommeil, elle dérange profondément l’ego, elle appelle à une réaction, un rebond pour être meilleur … Elle est utile….
La victoire est plus subtile, « on ne réalise pas », elle devient même fade pour certains, « c’était la lutte pour y arriver qui était le summum »… après, souvent, la victoire crée une zone de confort, peu propice à être meilleur, ou au contraire une pression et une peur de ne pouvoir que … perdre la prochaine fois !
Avec l’objectif de faire mieux ou aussi bien, qui crée la pression de réussir de nouveau, il y a souvent une difficulté à retourner au combat, à renouveler les conditions de la réussite , à se remettre dans une dynamique d’une préparation intense… « on s’embourgeoise » dit-on dans la victoire…
C’est pourquoi souvent les entraineurs rêvent de défaite de leur équipe, quand ils sentent que l’équipe perd cette haine de la défaite, et qu’elle balbutie sa préparation… un « faux pas » qui porte peu à conséquence réveille l’aversion pour la « Dame noire » qu’est la défaite, et cette transformation en énergie positive tournée vers la victoire.
C’est pourquoi l’idée refusée de défaite est un levier puissant de la performance durable pour ceux qui veulent réussir …. A condition de bien maitriser mentalement, émotionnellement, physiquement son processus de transformation.