Un ami s’en est allé… entre vendredi et samedi, Jean Michel nous a quitté.
Un homme bien, un homme bon.
Et pourtant, la journée a été belle, ce samedi. Le coup de fil annonciateur de la triste nouvelle s’est fait dans une sérénité.
Je m’y étais préparé … depuis quelques semaines… déjà pleurs de tristesse, et un deuil qui s’organisait…
Jean Michel a lutté cœur vaillant, tête haute, esprit de combat contre cette maladie, mais tout n’est pas qu’affaire de volonté…
Dans les vagues de la méditerranée, je me baigne longuement, le sel marin vient me piquer les yeux, et je me souviens de ces moments ensemble…
Lui racingman de naissance, je ne l’ai vraiment connu que grâce à sa venue au TCP. Avant, je l’avais croisé comme bon nombre de joueurs, et même joué, sans créer d’attaches particulières, sans que je ne vois chez lui, cette immense ouverture qu’il partageait pleinement avec chacun.
Je voudrais garder ces moments partagés avec l’équipe des 45. Champion de France deux années, mais plus que les résultats, je retiens les relations d’amitiés qui se sont créées, durant tous ces week-ends d’hiver, ces repas du samedi, ces déplacements, dont il avait le secret, si cool et si sympa… et son changement de chambre de coutume de l’hôtel du samedi soir.
Nous avions eu une invitation pour fêter notre 1e titre de champion, pour faire un golf à Saint Nom la Bretèche, avec nos « sponsors » Pierre et Thierry, golf transformé en un agréable déjeuner. Et nous avions promis de le remettre à plus tard… il n’y aura pas de plus tard. Car la maladie est venue …trop vite, le freiner, et le stopper … vivre à l’instant présent, et ne pas trop remettre au lendemain ce que l’on veut faire, gardons le en tête et surtout faisons ce qui est nous semble important et surtout essentiel.
Je me souviens de ce week-end pendant la rencontre IC contre les Anglais, et il m’a dit qu’il commençait un traitement… et depuis ce moment il n’en a eu que pour « quand est ce que je vais rejouer »… objectifs tennistiques, et projection de la victoire sur la maladie. Il n’y avait que optimisme et amour du sport…
Et puis il me manquera ces discussions sur le sport, sur le tennis, sur nos futurs matches, … avec écoute et ouverture, regards pertinents et critiques acerbes. Nous aimions nous retrouver pour échanger …
Enfin, Je garderais en mémoire sa pudeur à nous laisser une image de lui en forme. Un souvenir souriant, et optimiste de la vie. Sa droiture et son port de tête haut, qui pouvait le faire passer comme hautain, n’était que façade naturelle, il y avait que de la superbe chez lui.
Il va nous manquer, Jean Michel. Et mon esprit se tourne vers Martine, sa femme, si courageuse… et Colette, sa maman… cela a du être dur ces dernières semaines…
Adieu mon ami.