Souvent le déclic se fait…et les progrès apparaissent au grand jour, mais avant il y a une préparation et une ouverture au changement, avec l’intelligence de se remettre en cause en tandem avec son entraineur, en oubliant ses certitudes de joueur…
Plus que les paroles « déplacées » de Mats Wilander, je préfère retenir les leçons de maitre Toni et du deuxième maitre Rafael Nadal
A écouter sans modération, si vous êtes joueur, ou entraineur …
Toni Nadal : « La seule chose que je sais … c’est qu’on va continuer à essayer de progresser, par exemple sur le deuxième service, la volée…et je ne suis pas dupe. Ce soir tout est merveilleux mais dans quinze jours on rencontrera de nouveaux problèmes, c’est ça le tennis ! »
Rafael Nadal : « Roger (Federer) a toujours été et reste un modèle car il a amélioré son jeu continuellement au cours de sa carriere. Et ca c’est bon à copier ! »
« Mon objectif reste celui qui me guide depuis le début de ma carrière : continuer à progresser et me sentir chaque année meilleur joueur que l’année précédente.
Perdre ou gagner n’est ensuite parfois qu’une question de circonstances »
11 mois sans gagner un tournoi… entre problèmes personnels et les blessures… de la modération « ça n’était pas si mauvais à l’époque et ça n’est pas si bon aujourd’hui. Je pense qu’il faut voir les choses avec plus de modération »
Il connait son point fort « l’intensité » mais sait « que je ne suis pas parfait, continuer de servir* (comme je viens de faire) – si j’y parviens ce sera un changement majeur dans mon tennis et ma carrière – je pourrais me montrer plus agressif dans le jeu, être plus relax au retour, avec de l’amélioration dans mon jeu au filet, par rapport à mon positionnement dans le court, etc. »
* le service :
Toni « on a passé beaucoup de temps à travailler sur les détails. Rafa était réticent sur les modifications techniques. Moi j’aime changer les choses, mais lui avait à peu près pour discours : « Toni j’ai déjà été numéro 1 mondial, déjà gagné plusieurs titres de Grand Chelem, pourquoi changer ? » il avait un peu peur, mais il a accepté d’essayer.
Ses progrès au service ?
C’est avant tout la décision de faire évoluer les choses.
Pourquoi c’est arrivé maintenant ?
Vous savez parfois en sport sans qu’on puisse forcement l’expliquer, il y a un déclic »
source L’Equipe – Mercredi 15 Septembre 2010